Nantiat, son histoire
NANTIAT
Rattaché au canton de Bellac, Nantiat est une petite commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Haute-Vienne et de la région Limousin.Elle fait partie de la Communauté de communes “Elan Limousin Avenir Nature”.
Les habitants et habitantes de la commune de Nantiat sont appelés les Nantiauds et les Nantiaudes.
Les 1 633 habitants du village de Nantiat vivent sur une superficie totale de 25 km2 avec une densité de 65 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 335 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 1 621 à 1 633 et a légèrement augmenté de 0,74%.
Les villes voisines sont Le Buis, Chamboret, Thouron, Saint-Jouvent, Roussac.
La grande ville la plus proche de Nantiat est Limoges et se trouve à 20,76 kilomètres au sud à vol d’oiseau.
La gare la plus proche de Nantiat se trouve à Nantiat (Nantiat).
Le maire actuel du village de Nantiat est Monsieur Daniel Perrot.
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 14 rue de l’Hôtel de Ville 87140 Nantiat.
Tel : 05 55 53 42 43 Fax : 05 55 53 56 28
Archives départementales de la Haute-Vienne – Dictionnaire Lecler – v1 du 13/10/2014 2Avertissement sur la présente édition Le Dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne, dont la première parution s’effectua entre 1902 et 1909 à Limoges, est, dans la version qui sert de base à la présente édition en ligne, l’œuvre collective de plusieurs infatigables érudits limousins. L’abbé Nadaud (1712-1775), curé de Teyjac, auteur de multiples études historiques relatives au diocèse de Limoges, regroupa dans un volume manuscrit connu sous le nom de Pouillé du diocèse de Limoges (Arch. dép. Haute-Vienne, I Sem 1), des notes historiques relatives aux différentes paroisses limousines, classées par archiprêtrés. L’abbé Jacques Texier (1813-1859) en entreprit la publication sous le titre de Dictionnaire de géographie de la Marche et du Limousin, dont une partie parut en 1859. Sa mort interrompit cette première tentative de publication.
NANTIAT 1911, chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Bellac, a 24 301 hectares de
superficie et 11 336 habitants. Les communes comprises dans ce canton sont : Berneuil,
Breuilaufa, Le Buis, Chamboret, Cieux, Compreignac, Nantiat, Roussac, Saint-Symphorien.
Thouron et Vaulry.
La commune de Nantiat a 2 542 hectares de superficie et 1 887 habitants. Son altitude audessus
du niveau de la mer est de 413 mètres.
Histoire ecclésiastique
Nantiat était un prieuré cure ou cure-régulière dans l’ancien archiprêtré de Saint-Junien.
Son église était sous le vocable de saint Vincent, martyr. L’abbé de Bénévent y a nommé les
curés, puis ce droit de nomination appartint, en 1555, au prieur de Saint-André de la Cité de
Limoges, et ensuite au prieur des Carmes déchaussés, lorsqu’en 1633 ce prieuré fut uni à leur
communauté. Sur la fin du XVIIIe siècle, on trouvait à Nantiat 1 200 communiants, environ
1 600 habitants.
Noble François Faulcon, seigneur de Saint-Pardoux, avait fondé une vicairie dans cette
église en 1537.
Au commencement du XIXe siècle, l’église de Nantiat tombait en ruine, et aussi était trop
petite pour la population de la paroisse. C’est ce qui fut en partie cause du transfert du doyenné
ecclésiastique dans la paroisse de Compreignac en 1819. Dès 1829 on s’occupa de la construction
d’une nouvelle église sur un autre emplacement ; elle fut terminée sur la fin de 1833. Elle est
formée d’une nef de trois travées, flanquée de quatre chapelles en hémicycle. Le choeur aussi de
forme circulaire est voûté en demi-coupole. En 1867, elle a été décorée de peintures murales.
Une des cloches porte l’inscription suivante : « Nicolas-Zacharie de Caumont, cte
capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, commandant les Suisses invalides de la garde de
Versailles, parrain ; Marie-Armande Le Vasseur de Fredaigne, baronne de Nantiat, marraine.
M. J.-B. Cheyrou, prieur-curé 1781. – Martin, fondeur. »
On lit sur la seconde cloche : « Cette cloche donnée à la fabrique de Nantiat a été bénite
le 20 décembre 1896 par M. Chambon, archiprêtre de Bellac, délégué de Mgr. Renouard, évêque
de Limoges, et a reçu le nom de Jeanne-Marie du Sacré-Coeur. – Parrain M. Achille Courdeau,
trésorier ; marraine Mme Marie-Alix de Liniers, représentée par Mle Marie-Thérèse Lefort.
M. Buisson des Lèzes, maire ; M. L. Genesteix, président de la fabrique ; M. J. Favard, curé
donateur. – Bollée fondeur à Orléans. » Cette cloche pèse 120 kilos.
En 1556, Jean Fourestarie et Pierre Savignac permutaient le prieuré cure de Rilhac-Lastour
pour celui de Nantiat. – Jean Roy était prieur-curé de Nantiat en 1598. – Charles Dumouraud, en
1635-1664. – N… Demasdot, 1669-1674. – N… Desthèves, 1679-1712. – N… Gaillard, 1714-
1722. – N… La Quintinie, avant 1724. – N… Dupin, 1725-1728. – Cl. Boeuf, 1729-1745. – Joseph
Rochon 1750-1757. – N… Boulet, 1758. – François Richer, 1761-1765. – Vincent Besse, 1766,
résigna en 1777 en faveur du suivant. – Jean Cheyrou fut prieur-curé le 12 mai 1777, et y était au
moment de la Révolution. Il subit la déportation hors de France et ne revit pas sa patrie ; il
mourut en Espagne au mois de septembre 1800. – Après le Concordat, Nantiat devint doyenné
ecclésiastique et le premier doyen fut, en 1803, Martial-Étienne Mousnier, qui mourut en février
1812. – Jean-Victor Marcoul de la Prévotière, nommé le 18 mars 1812. – François Léger, le 18
mars 1810. Le chef-lieu du doyenné ecclésiastique fut transféré à Compreignac, et François Léger
y fut nommé curé-doyen le 26 décembre 1819. – Joseph-Antoine Subrange, nommé à Nantiat le
1er janvier 1821. – François Bongrand, le 1er octobre 1824. – Léonard-François Pariset, en 1839. –
Christophe-Léonard Doreau, en 1850. – Adrien Chambon, en 1861. – Emile Labrousse, en 1876. –
Israël Artaud, en 1889. – Jean Fayard, en 1896. – Marcellin Lacan, en 1909.
Histoire civile
Sur l’emplacement de l’ancienne église de Nantiat, on voit encore une ancienne cuve
baptismale, taillée dans un seul bloc de granit, mesurant 3 mètres 40 centimètres de côté.
En nivelant la place sur laquelle était cette ancienne église, on a découvert, en janvier 1906,
un vaste souterrain-refuge de l’époque gallo-romaine. Il se compose de plusieurs galeries. Une
d’elle a 7 m 50 de long, sur 2 m 50 de large et autant de hauteur. On y trouve trois chambres
espacées d’une dizaine de mètres. Pour y pénétrer, on est obligé de ramper sur le sol par un trou
où un homme peut à peine passer.
À 200 mètres du bourg, on trouve la Croix-Parot, dont la tige verticale, encore debout,
semble avoir été taillée à l’époque romaine. La partie supérieure, formant la croix proprement
dite, repose depuis longtemps à côté de sa base.
Lieux-dits
Les villages de la commune de Nantiat sont :
Age (L’), dont Poncet Sautier était seigneur avant 1477, et Joseph Chauvet en 1699.
Belair.
Boussy (Moulin) sur le Vincou. — Usine pour la fabrication du papier de paille.
Clavière.
Crèche (Moulin de la), sur le Vincou.
Fianas. — Jean Du Clou était seigneur de Fianas en 1666.
Frédaigue. — Le château de Frédaigue, qu’entourait l’étang du même nom, n’existe plus. En
1495, le roi Charles fit don de la justice de Frédaigue à Jean et à Louis Chauvet. Les armes
de cette famille sont d’argent à trois fasces d’azur accompagnées de 9 merlettes de sable ni pâtées ni
becquées, 3, 3, 2 et 1. Jean-François Martin de La Bastide, qui mourut le 30 juin 1742, était
devenu seigneur de Nantiat et de Frédaigue en épousant Catherine Chauvet. Martin porte
pour armes écartelé aux 1er et 4e d’azur à la tour d’argent, aux 2eet 3e de gueules à la fasce d’or.
Frege-Aigue.
Gouttelard.
Lande (La).
Lascoux-Martin, alias La Croix Martin.
Léobardy, lieu d’origine de la famille de ce nom, dont les armes sont d’azur au lion brandissant une
hache, au chef de sable à trois étoiles d’argent.
Lèzes (Les). — Belle habitation dominant l’étang de Conore, Aubert Sautier, damoiseau, de
Nantiat en 1298, Guillaume Sautier des Lèzes était abbé de Saint-Martin-lez-Limoges en
1432 et 1455. Poncet Sautier, damoiseau, était seigneur des Lèzes et de l’Age avant 1477. La
famille Faulcon possédait les Lèzes au XVIIe siecle. Anne Faulcon des Lèzes a publié des
poésies à Paris en 1657, Jean Picon, écuyer, seigneur des Lézes, épousa le 9 juin 1688
Marguerite de Chastagnac, Picon porte d’azur à un dextrochère d’argent tenant un dard en pal de
même, au chef cousu de gueules chargé de trois couronnes d’or. Par contrat du 18 juillet 1781,
M. Dupin des Lézes vendit cette terre et seigneurie à dame Audebert de Fontmaubert,
épouse de M. Joubert de la Briandiere.
Maison-Neuve.
Maison-Rouge, sur la route de Poitiers, où le roi Henri IV arriva le 14 octobre 1605, lorsqu’il se
rendait à Limoges et où il reçut les consuls de cette ville venus prendre ses ordres.
Migoulet.
Montaurand. — Jean Igonin, écuyer, sieur de Montauraud en 1643.
Montplaisir.
Périsset. — Où existait une chapelle rurale. La famille de Saint-Georges, possédait la seigneurie
de Fresse et de Périsset. Ses armes sont d’argent à la croix de gueules. Ce village est dit « par
commune année de la paroisse de Nantiat et de Chamboret. » C’est-a-dire qu’étant placé à
la limite de ces deux paroisses, il faisait partie, pendant un an, de chacune d’elles, passant
ainsi alternativement de l’une à l’autre. La même chose existait pour le lieu de Gourseirol,
qui en 1761 était alternativement de la paroisse de Sussac et de celle de Sainte-Marie de
Châteauneuf.
Puy-Pichaud.
Roche (La).
Roule (Le).
Saint-Gery, où était une chapelle sous le vocable de saint Giles.
Vauzelle (La).
Vergne (La).
Villechenoux. — Léonard Martin était seigneur de Villechenoux en 1766.
Nantiat 1901 Chef lieu d’un canton très montagneux, comprenant 11 communes, 11.596 habitants, 3.531
électeurs et une superficie de 24.295 hectares.
La commune de Nantiat possède 1.836 habitants, 540 électeurs et 2.543 hectares. Elle est arrosée
par le Vincou, affluent de la Gartempe. – Le signal de Nantiat a 413 mètres de hauteurs. –
Nantiat est à 18km 500 de Bellac, à 25km de Limoges et à 421km de Paris. – Station du chemin
de fer (à 1km 500) de la Ligne de Limoges au Dorat. – Poste, télégraphe, téléphone. – Perception.
– Comice agricole. – Foires le 4 de chaque mois et le 24 novembre. – Marché les vendredis, place
de l’église. – Fête patronale Saint Vincent, dimanche de Quasimodo.
Cours d’eau : Le vincou, la Couze, la Glayeule.
Etangs : Des Rats, de Moutaurand, des Lèzes, Noir, de Fianas.
Chemins de grandes communications : N°5 de Confolens à Bourganeuf, n°7 de Limoges au
Blanc, n°27 de Saint-Junien à Laurière, n°38 de Bellac à Châteauponsac, n°89 de Saint-Priest-
Taurion à Bellac, n°96 de Bellac à Compreignac, n°106 avenue de la station de Thouron.
Chemins vicinaux : N°1 de Roussac à Conore, n°2 du chemin de grande communication n°38 à
Nantiat, n°3 de natiat à Lâge, n°6 de Nantiat à Thouron.
Conseiller général : M. Buisson des Lèzes, maire.
Conseillers d’arrondissement : MM. Larcher (Jean), maire de Chamborêt, Dr Jarry, à Nantiat.
Maire : M. Buisson des Lèzes.
Adjoint : M. Ruaud (Jean-Baptiste).
Conseillers municipaux : MM. Buisson (Jules-César), Ruaud (J.-B.) ; Fargeaud (Adolphe) ;
Foury (Robert) ; Dondaine (Charles) ; Martin du Puytison (André) ; Dondaine (Léonard) ; Couty
(Charles) ; Gaudet ; Couty (Louis) ; Lépine (Jean) ; Jarry (Clément) ; Teyssèdre (Emile), Ruaud,
Lassalle.
Secrétaire de mairie : M. Gouet.
Percepteur : M. Léger.
Contrôleur des contributions directes : M. Bousquet, à Bellac.
Receveur de l’enregistrement : M. Mourier (Louis).
Receveur des contributions indirectes : M. Planavergne ; commis principal, M. Capdeville.
Docteurs en médecine : MM. Grolhoux (Henri), Jarry (Clément).
Pharmacien : M. Ruaud (André).
Sages femmes : Mme Rudeaud ; Mlle Dupuy.
Curé : M. Favard.
Agent-voyer : M. Bertrand.
Chef cantonnier : M. Duverger.
Juge de paix : M. Paul Seguin ; greffier du juge de paix, M. Malbay-Lapeyruse.
Receveuse des postes et télégraphe : Mlle Bessac.
Receveur buraliste : M. Cassat.
Huissier : M. Guérin (Maurice).
Notaire : M. Lefort (Ernest).
Ecole communale de garçons : MM. Gouet, directeur ; Guitard, adjoint.
Ecole communale de filles : Mme Guitard, directrice ; Mlle Poupy, adjointe.
Ecole de hameau : Mme Dague, au village de Clavière.
Bureau de Bienfaisance : MM. Buisson des Lèzes, président ; Pèlardy, Dondaine (Ch.),
Neymaud (Fr.), Ruaud, Fargeaud, Jarry, membres.
Société mixte de tir (fondée en 1904) : Siège social à Nantiat. MM. Le colonel commandant le
90è territorial, président d’honneur ; Seguin (Paul), juge de paix, président ; Mounier, maire de
Thouron, Martin du Puytison, vice-présidents ; Piotaix (André), trésorier ; Guérin, huissier,
secrétaire ; Guitard, directeur du tir.
Gendarmerie : M. Lalot, maréchal-des-logis, et 4 gendarmes.
Tambour-afficheur : M. Bois
Chef de gare : M. Jeantauld
Facteur-enregistreur : Brissaud.
Comice agricole : MM. Nouailhier, maire de Berneuil, président ; Teyssèdre (Emile), Cantillon-
Tramont, de Bruchard (Armand), vice-présidents ; le Baron du Peyrat, Delage, Theulier,
secrétaires ; Debord, trésorier.
Allumettes : Cassat ; Grolhoux ; Gros.
Armurier : Deguillon.
Assurances : Bois, à Nantiat (l’Union) ; Duverger, à Nantiat (Phénix) ; Mathieu, à Thouron
(Centre mutuel, Océan, Ferme).
Aubergistes : Boijoux, Dupuis, Faurent, Foussot, Frugier, Grasset, Gouillard, Legrand (Vve),
Lenoir, Neymon, Perrier, Perrin.
Bois (marchand de) : Gaudet.
Bois de construction : Gaudet, Maugas, Ruaud (J.-B.).
Bouchers : Chastenet, Dupuy, Papon.
Boulangers : Landaud (Michel) ; Lascaud.
Bourrelier : Desgorces (Charles).
Bureau de tabac : Cassat.
Cafés : Fargeaud, Malinvaud, Maugas.
Camionneur : Fargeaud.
Chapelier et fabriquant de casquettes : Maneuf.
Chaisier : Lépaud.
Charbons : Maugas, Ruaud.
Charcutier : Ruaud.
Charpentiers : Frugier, Jouannaud, Ruaud, Thomas, Syrieix.
Charrons : Faurent ; Ruaud (Ld)
Chaussures (marchand de) : Biarneix, Faure (T.), Mounier.
Chaux (marchands de) : Maugas, Ruaud (J.-B.).
Chiffon (marchand de) : Mourier.
Cimentier : Maugas.
Coiffeurs : Bois ; Troubat.
Cordonniers : Biarneix ; Folch ; Tamagnou.
Couturières en robes : Mmes Audrery (Vve), Négrier.
Draperie et rouennerie : Grolhoux et Gros.
Encadrement : Courtaud.
Entrepreneurs : Ruaud frères.
Epiciers : Berthout ; Berthou ; Courtaud ; Faure ; Lefort ; Lefort (Vve).
Ferblantier-lampiste : Deguillon.
Grainetiers : Boyer ; Faure.
Huiliers : Boucheron ; Grangeaud.
Hôtels : Fargeaud ; Malinvaud.
Maçons : Béchade ; Chastenet ; Dufourneau ; Lachâtre ; Mounier ; Ferlade ; Ruaud de Clavière ;
Vérinaud.
Maréchaux-ferrants : Berthout ; Foussat ; Marand ; Roudier ; Ruaud (J.-B.).
Menuisiers : Biarnais ; Boutaud ; Frugier ; Jouannaud ; Lespérat ; Ruaud ; Syrieix ; Thomas.
Merciers : Grolhoux (Vve) ; Gros (Vve).
Moulins à farine : La Crèche, à M. Vignaud ; Fréjeaigue, à M. Ruaud.
Parapluies (marchands de) : Grolhoux ; Gros ; Morichaud (A.).
Patissier : Négrier.
Peintre : Courtaud.
Plumes et duvets : Grolhoux ; Gros.
Poissons de mer (marchand de) : Courtaud, tous les jeudis et vendredis.
Pressoirs : Boucheron ; Grangeaud.
Quincailliers : Berthout ; Deguillon ; Ruaud.
Sabotiers : Doursou ; Faure (T.) ; Malabar ; Mounier ; Neymond dit Pigaud ; Senèque.
Serruriers : Berthout (Marcellin) ; Ruaud (J.-B.).
Tailleur : Morichaud (A.)
Tailleurs de pierres : Béchade (Léonard) ; Dondaine ; Duplacieux ; Saulnier.
Teinturier : Maneuf.
Tisserand : Saulnier.
Tuilier : Boijoux.
Vins en gros : Fargeaud (Adolphe).
Voitures à volonté : Fargeaud (Adolphe) ; Malinvaud (Guillaume).
Voitures publiques : Fargeaud (Adolphe), Malinvaud (Guillaume), service de la gare. Nantiat à
Compreignac ; durée du trajet : 1h30 ; dépar de nantiat, gare, 5h matin ; départ de Compreignac,
4h50 soir.
Hameaux : Clavière, La Crèche, Croix-Martin, Fianas, Fredaigue, Frejeaigue, Gouttelard, Lâge,
La Lande, Léobardy, Les Lèzes, Maison-Rouge, Migoulet, Moutaurand, Moulin-Boussy, moulin
de Frejeaigue, Perisset, Le pont de Taillac, Puy-Pichot, Le Roul, Saint-Gery, Vauzelle,
Villechenoux.
Propriétaires notables : MM. Adet, Blanquet, Couty (Ch.), Genesteix, jary, Mlle de Liniers,
Mme Vve Malbay, MM. Martin du Puytsion, Teyssèdre, Mme Vve Vouvet.
Château de Lavergne, à M. Teyssèdre, à 1.200 mètres.
Château des Lèzes, à M. Adet, à 3km.
Le saviez-vous ? Le « vrai » père du métro parisien n’est pas Fulgence Marie Auguste Bienvenüe comme on a tendance à le croire.
En réalité, il s’agit du très oublié et méconnu Jules-César Buisson des Leszes (13 septembre 1832 – 1909) qui en est le concepteur !
Mais qui se souvient encore de Buisson de Leszes ? Certes il n’a pas imaginé toutes les phases techniques des travaux du métro parisien dirigés par Fulgence Bienvenüe (chef des services techniques du métro) mais il aurait quand même bien mérité d’être associé à la naissance de cet audacieux chantier !
D’ailleurs, Buisson des Leszes n’apprécia pas d’avoir été dépossédé par Fulgence Bienvenüe de la paternité du métropolitain c’est pourquoi il intenta un procès à la Ville de Paris demandant un dédommagement de 2 millions et demi de francs. Hélas, le malheureux J.C. Buisson de Leszes mourut avant l’intervention du jugement et n’obtint donc pas gain de cause et la station « Montparnasse-Bienvenüe » porte aujourd’hui toujours le nom de l’usurpateur … Elle aurait méritée de s’appeler plutôt « Montparnasse Jules-César » !
C’est bien monsieur Buisson de Leszes qui dès 1869 !!! (le premier projet de métro remonterait à 1851) pris d’amour pour la capitale, en avait conçu les plans mais son projet de métro parisien, lenteur des procédures oblige, ne fut adopté par le Conseil Municipal de Paris qu’en 1883, la déclaration d’utilité publique du métro ne fut votée par la chambre des députés qu’en 1897 et la loi concernant un métropolitain urbain fut ratifiée le 30 mars 1898. Les premiers travaux furent lancés le 4 octobre de la même année.
Le 19 janvier 1900, la ligne n°1 fut ouverte quasiment dans l’indifférence générale, au moment où Paris vivait l’Exposition Universelle. Mais ce nouveau moyen de transort ne mis pas longtemps à susciter l’enthousiasme et l’émerveillement des parisiennes et de parisiens grâce à ses prouesses techniques réalisées par Fulgence Bienvenüe que l’on peut féliciter tout de même ! (c’est Bienvenüe qui a rajouté au projet initial de Buisson de Leszes la rue de Rivoli, les Champs-Elysées, les boulevards de Clichy, Belleville et Charonne.)
Mais n’oublions pas de rendre hommage à Jules-César Buisson de Leszes qui repose dans le cimetière de Nantiat en Haute-Vienne, commune pour laquelle il avait été maire, succédant à son père. Jules-César fut également conseiller général de la Haute-Vienne.
Au moment de sa mort, il avait en tête un autre projet, cette fois pour sa région, celui de la construction d’une ligne directe de chemin de fer entre Limoges et Tours.
Commune de Nantiat | |||
NOM | Prénom | Indications fournies par les annuaires du département, ou dates d’élection | ELEMENTS COMPLEMENTAIRES ET PRECISIONS TRANSMIS PAR LA MAIRIE (le cas échéant) |
annuaire 1791 | |||
1792 – Martial Ruault | |||
1792-1794 – Pierre Tuffet | |||
1794-1795 – Martial Ruault | |||
1795-1797 – Jacques Vincendon – agent municipal | |||
1797-1799 – Clément Gautier – agent munic | |||
COUTY | And. | annuaires 1804-1814 | André |
DENICHOUX | M. | annuaire 1815 | |
GAUTIER ou GAUTHIER | annuaires 1816-1818 | Clément | |
COUTY François | François | annuaires 1819-1839 | |
PREVOST-MAISONNAIS | annuaires 1840-1846 | J-L | |
DELASCOUR-LALEUGE | annuaire 1848 | Ph. | |
FAUCHER | annuaires 1850-1851 | Joseph Etienne | |
DELASCOUX-LALEUGE | annuaire 1852 | ||
COUTY | Simon | annuaires 1853-1861 | |
BUISSON DES LEZES | annuaires 1862-1870 | Jules | |
COURDEAU | Léonard, H. | annuaire 1871 | |
BUISSON | Jules-César | annuaire 1872 | |
BUISSON DES LEZES | annuaires 1873-1878 | ||
FAUCHER Lucien | Lucien | annuaires 1879-1881 | |
BUISSON DES LEZES | Jules-César | annuaires 1882-1908 | Autre orthographe : Buisson des Leszes |
RUAUD | annuaires 1909-1912 | Jean-Baptiste | |
THOMAS | François | annuaires 1913-1914 | |
annuaires 1920-1939 | Elu ou réélu lors des élections des 5 et 12/05/1935 | ||
1942-1944 – Raphaël Pelat, Président de la délégation spéciale | |||
THOMAS | François | 29 avril et 13 mai 1945 | |
19 et 26 octobre 1947 | |||
RATEAU | Pierre | 29-juil-59 | |
26 avril et 3 mai 1953 | |||
8 et 5 mars 1959 | |||
14 et 21 mars 1965 | |||
VEYRIRAS | Gabriel | 14 et 21 mars 1971 | |
13 et 20 mars 1977 | |||
6 et 13 mars 1983 | |||
DESVIGNES | Jean | 12 et 19 mars 1989 | |
11 et 18 juin 1995 | |||
11 et 18 mars 2001 | |||
9 et 16 mars 2008 | |||
PERROT | Daniel | 23 et 30 mars 2014 | |
15 mars et 28 juin 2020 |
Entre les souterrains et Nantiat, c’est une très vieille histoire. S’il faut remonter à 1906 pour trouver la trace de la découverte des vestiges de souterrains place de la Mothe, les premiers écrits sont datés de 1888.
Cette année-là, l’Abbé Leclerc, curé de Compreignac, a rédigé une note à la suite de la découverte d’un cœur de plomb place du bourg à Nantiat. Après un coup de pioche sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale, on découvre un cœur de plomb, sorte de « chasse ».
Ce dernier se situe à environ 10 m du baptistère. Le cœur de plomb est ouvert et à l’intérieur, on y découvre une odeur, un parfum d’embaumement et un cœur d’adulte.
On se pose la question : « À qui appartient ce cœur ? » Et on suppose, d’après les recherches faites à l’époque, que le viscère appartiendrait peut-être à un ancien curé inhumé en 1648 ou à Saint-Vincent, apôtre de l’église de Nantiat. Le cœur de plomb est aujourd’hui entreposé au musée de l’Évêché à Limoges.
En découvrant ce cœur de plomb, on remarque l’entrée d’un souterrain et il s’avère qu’à Nantiat, des souterrains il y en a beaucoup.
Des souterrains servant d’abri
Si on ne retrouve nulle part, les dates précises de constructions des souterrains , on suppose qu’ils ont servi pendant les périodes troublées : Guerre de 100 ans (1337-1453), les guerres de religions (1569-1598) et pendant les heures sombres de la Révolution.
Les ancêtres utilisaient ces abris pour y entreposer des vivres, de la nourriture et on a retrouvé en 1906, des ustensiles ménagers en poterie, une arme et des poteries mérovingiennes, des urnes, sépultures funéraires et des puits avec des cheminées.
Des souterrains se trouvaient également sous l’église et servaient de droit d’asile. Leur existence remonterait d’après les chercheurs au IV e ou V e siècles, mais certains émettent l’hypothèse qu’ils seraient même antérieur au christianisme.
On a retrouvé des entrées de souterrains à Puypichot et ces derniers partaient vers le lieu-dit de Fredaigue. Une entrée de souterrain a également été trouvée près de la maison « Sébaux ».
On note que ces cavités tiennent plus des boyaux que des souterrains. Ils n’étaient guère très grands : en moyenne 0,40 cm de hauteur sur 0,30 cm de largeur et menaient à des « chambres ». On dénombre la capacité de recueil à cent personnes dans ces tunnels et on a pu déterminer qu’à l’intérieur la lumière y tenait très bien et que l’on pouvait y faire des feux de cheminée.
Si aujourd’hui toutes les entrées de ces souterrains ont été murées et condamnées, on repense à ce passé, pas si lointain, où ces souterrains-refuges étaient occupés et permettaient à certains, d’y survivre.
La plupart des églises ayant été construites avant la Première Guerre mondiale, les édifices religieux qui rendent hommage aux victimes de 14-18 sont peu nombreux dans la région. Nantiat, et son église bâtie en 1833 font exception à la règle.
En effet, pas moins de six vitraux placés au cœur de l’église sont consacrés à cet épisode douloureux de l’Histoire. Une présence d’autant plus étonnante que ces vitraux sont datés de 1914 et 1915, soit quelques mois après les premières batailles.
Ces œuvres rendent hommage aux jeunes hommes du canton disparus lors des premières années de guerre
« En 1914, il y avait une grande unité à l’intérieur du pays pour faire front. Les divisions de 1905 suite à la séparation de l’Église et de l’État avaient disparu, et autant la municipalité, que le curé et l’ensemble de la population étaient d’accord pour témoigner de la disparition de leur jeunesse, quelques mois après le début des combats » explique le spécialiste François Le Ciclé, venu donner une conférence sur ces vitraux à Nantiat.
Ces œuvres ont donc été installées dans l’église pendant la guerre, afin de rendre hommage aux jeunes hommes du canton disparus lors des affrontements du 22 août 1914 (27.000 morts en une journée). Ayant un membre de leur famille tombé au combat, les familles de Paul Legrand ou de Robert-Jean Dondaine voient aujourd’hui encore la mémoire de ces victimes honorée sur ces vitraux.
« La plupart de ces hommes habitaient juste à côté de Nantiat et tout le monde se connaissait à cette époque. Ces enfants du pays sont partis au front du jour au lendemain. Perdre un fils était une catastrophe pour ces familles. Qui allaient s’occuper de la ferme ? Qui allait faire les vendanges ? C’était des familles appréciées et c’est cet ensemble de choses qui explique la présence de ces vitraux dans l’église » analyse François Le Ciclé.
Un rappel de l’Histoire
Réalisés par Louis Balmet, maître verrier de Grenoble, ces vitraux ont été offerts par les paroissiens ou par les familles elles-mêmes.
Si ces événements ont touché beaucoup d’habitants il y a un siècle, aujourd’hui peu de personnes comprennent le sens de ces œuvres au cœur de l’église. La conférence à Nantiat a permis de renseigner une cinquantaine de personnes venue découvrir les 60 documents présentés en diaporama. Un souvenir de la guerre toujours présent, que les fidèles regarderont maintenant avec davantage de compassion et de reconnaissance.
Franck Jacquet
C’est vers la fin du néolithique que les premières populations, des nomades venues de l’Europe centrale, se seraient installées sur ce territoire. De cette époque, qui remonte à plus de 1500 ans avant notre ère, il ne reste que très peu de témoignages. On sait qu’en 85 avant Jésus-Christ, la ville était déjà peuplée. Le mobilier patrimonial, comme la Croix-Paraud, le démontre.
Difficile de donner une date à ce monument celto-gaulois, qu’Yvonne Gosan compare à un totem. Bien avant l’arrivée des romains, les Celtes ont occupé le pays de Nantiat. Selon un érudit italien, de passage dans la région, un historien antique évoque dans ses récits, la tribu des Nantiatés. Sur les origines du nom, les points de vue divergent. La ville pourrait tirer son nom de « Nanthuat » qui signifie vallée près des eaux, ou de la déesse Nantosuelta qui est peut-être représentée sur la Croix-Paraud. Si cet édifice suscite bien des interrogations, les souterrains sont également énigmatiques. Le sol de Nantiat, sous lequel des vestiges comme un cœur de plomb ont été trouvés, aurait été creusé pour entreposer des vivres. L’ancienne église se dressait sur la place de la Mothe.
Il y avait à gauche de l’autel, un escalier taillé dans le sol. Il a été mis au jour lors des fouilles réalisées en 1968. Lorsqu’entre 980 et 1020, l’agriculture se développe, une société féodale se met en place. Châteaux et monastères fleurissent. Entre les XIe et XIIIe siècle, un couvent s’établit aux Lèzes. Il ne reste de ce monument qu’une tour carrée. Au XIVe siècle, la commune baptisée Nantiac, est ravagée par la peste noire.
Une statue, installée dans l’église témoigne de ce fléau. Elle représente Saint-Roch, portant les stigmates de la maladie. La guerre de 100 ans a aussi marqué ce village. Un conflit aurait opposé les Anglais et l’armée du Vicomte Jean de l’Aigle sur la place du château de Fredaigue.
Le village actuel se dessine au XVIIe. Des maisons se dressent sur la place de la Mothe et près du cimetière aux alentours de 1620. Bref ! Pour les passionnés de petit patrimoine, Nantiat est une mine. On sait vivre à Nantiat ! Et ce n’est pas le curé Angle qui aurait dit le contraire. Ce don Camillo local, par son humour et son caractère, a marqué le village dans les années soixante-dix.